Les idées reçues (et fausses) sur la faim:
La faim c’est ces images d’enfants décharnés se trouvant dans les camps de réfugiés
Les idées reçues (et fausses) sur la faim:
La faim c’est ces images d’enfants décharnés se trouvant dans les camps de réfugiés
Idées reçues (et fausses) sur la faim:
Idée reçue 7 : la faim c’est ces images d’enfants décharnés se trouvant dans les camps de réfugiés
Faux
Ces images intolérables d’enfants en état d’extrême dénutrition que l’on trouve dans les médias lors de crises qui font la une de l’actualité ne sont pas représentatives du phénomène de la faim. Ce sont là des images de situations extrêmes qui heureusement ne touchent que quelques dizaines de millions de personnes dans le monde, comme par exemple à l’heure actuelle dans la Corne de l’Afrique. Le fait que 260 000 personnes soient mortes de faim lors de la famine de 2008-2010 en Somalie est horrible, mais bien davantage de personnes meurent prématurément chaque année à cause de la faim chronique.
Mais la grande masse des personnes qui souffrent de la faim (près d’un milliard de personnes) ne présente pas de symptômes aussi extrêmes que les enfants que l’on voit sur les images médiatisées. Ce sont pourtant des personnes qui sont dans un état de faiblesse physique qui ne leur permet souvent pas d’avoir l’énergie pour travailler et de se sortir de la situation dans laquelle elles se trouvent. Cette faiblesse physique les rend aussi très vulnérables aux maladies car elle a tendance à les affaiblir d’un point de vue immunitaire.
Ces personnes sont également en situation de grande précarité économique qui les rend incapables de faire face au moindre choc (mauvaises récoltes du fait d’un accident climatique ou d’attaque de ravageurs, flambée des prix alimentaires, etc.) qui risque de les jeter dans un état de dénuement extrême.
Ceci est très important, car les solutions appropriées pour intervenir dans des situations d’extrême urgence (aide alimentaire) ne s’appliquent pas dans le cas de la majorité des personnes souffrant de la faim. Ceux-ci demandent des formes d’appui différentes qui leur permettent de sortir de la précarité et de se prendre en charge en travaillant pour s’assurer un revenu durable et suffisant pour faire face à leurs besoins de base de façon autonome.
(septembre 2012)