Alimentation, environnement et santé

 

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Enjeux                                             


Alimentation, environnement et santé



L’alimentation joue un rôle essentiel dans notre santé. Et elle joue ce rôle de trois façons principales :


  1. Elle nous permet de faire face à nos besoins en calories, en protéines, en vitamines et en oligo-éléments, mais elle peut aussi mettre en danger notre santé

  2. Elle occasionne l’injection dans notre environnement d’une masse de produits dont on connait mal l’effet sur l’environnement et sur notre santé

  3. Elle pèse d’un poids énorme sur notre environnement et sur les ressources naturelles, ce qui pourrait mettre en jeu, à terme, notre avenir et notre survie en tant qu’espèce.





Dans quelle mesure, à l’heure actuelle, nos besoins alimentaires sont-ils satisfaits de façon à assurer notre santé ?


Il faut malheureusement constater que, bien que la production alimentaire mondiale soit suffisante pour permettre une alimentation satisfaisante pour tous, notre alimentation reste très imparfaite. En fait, le système agricole et alimentaire mondial est dans un état de désordre fort préoccupant si on en juge par les résultats qu’il produit : plus de la moitié des 7,2 milliards d’habitants de la planète vit dans la malnutrition sous une forme ou une autre, alors que le tiers de la production alimentaire est jetée ou gaspillée :


  1. Près de 1 milliard de personnes dans le monde, souffrent de faim chronique et se trouvent dans une situation qui ne leur permet pas d’atteindre leur plein potentiel physique et intellectuel, sont dans l’incapacité de bien apprendre à l’école ou de travailler, sont vulnérables aux maladies et meurent prématurément.

  2. Plus de 2 milliards de personnes souffrent de carences nutritionnelles en minéraux, vitamines et oligo-éléments, ce qui affecte leur capacités physiques et intellectuelles ainsi que leur santé.

  3. 1,5 milliard de personnes supplémentaires sont en situation de surpoids, dont environ 500 millions de personne qui souffrent d’obésité, du fait d’une  consommation alimentaire supérieure aux besoins nécessaires pour assurer une nutrition adéquate, ce qui entraîne le développement de maladies non transmissibles, tels que les maladies cardiovasculaires, divers cancers et le diabète et la réduction de l’espérance de vie. [pour plus de détails sur ces chiffres]



Le système alimentaire mondial et le rejet de produits chimiques dans notre environnement


Chaque année, l’agriculture dite ‘moderne’ utilise une quantité impressionnante de produits chimiques qui sont répandus dans les zones de culture intensive et dont une partie se retrouve dans notre alimentation, le reste étant rejeté dans l’environnement (terre et eau notamment) à la contamination duquel il contribue. Ainsi, par exemple :


      1. 112 millions de tonnes d’azote ont été utilisées pour l’agriculture en 2011, ce qui représente une augmentation d’environ 30% par rapport à 2002

      2. 2,7 millions de tonnes de produits phytosanitaires hautement toxiques (pesticides, herbicides, fongicides) ont été répandus sur les cultures, ce qui représente une augmentation de 250% depuis 1990

      3. L’utilisation massive d’antibiotiques dans l’élevage entraîne la multiplication des bactéries résistantes ce qui risque d’entraîner 10 millions de morts à l’horizon 2050.


Par ailleurs, l’agroindustrie, qui transforme une proportion croissante des produits agricoles primaires en produits alimentaires commercialisés, utilise une masse de colorants, conservateurs, anti-oxydants, émulsifiants, acidifiants, épaississants, exhausteurs, édulcorants, sel, etc... sur laquelle il n’y a pas de statistiques fiables, mais qui se retrouve dans notre alimentation sans qu’on n’en connaisse souvent les conséquences sanitaires.



Le système alimentaire mondial et l’utilisation des ressources naturelles de la planète


Pour arriver à produire toute l’alimentation consommée annuellement par l’humanité, le système alimentaire mondial utilise :


      1. Un tiers de toute l’énergie consommée par l’homme dans le monde

      2. Plus d’un tiers des terres émergées de la planète (environ 5 milliards d’hectares)

      3. 2.700km3 d’eau annuellement, soit 70% de l’eau utilisée par l’homme, ce qui représente environ 3 lacs Léman.


Il contribue également à une part importante des gaz à effet de serre produits par l’humanité : rien que l’agriculture (sans compter l’agroindustrie) produit environ un tiers des gaz à effet de serre dégagés chaque année par les activités humaines, si l’on compte à la fois ceux qui découlent des activités agricoles à proprement parler, et ceux résultant de la déforestation, dont les deux tiers servent à libérer de l’espace pour développer l’agriculture. [lire davantage sur les gaz à effet de serre]


De plus, le système alimentaire mondial broie littéralement la biodiversité agricole en faisant la promotion de quelques variétés d’un nombre limité d’espèces de plantes agricoles et d’animaux d’élevage : on estime ainsi que 75% de la biodiversité agricole a été perdue au cours de ce dernier siècle et que six races animales agricoles sont perdues chaque mois ! Cette perte de biodiversité contribue à donner de la fragilité à notre système alimentaire, car la diminution du potentiel génétique que cette perte occasionne, augmente la vulnérabilité du système aux maladies et au dérèglement climatique. En effet, information génétique ainsi disparue amoindrit la capacité des plantes et des animaux que nous utilisons à résister aux maladies ou à s’adapter à des conditions climatiques changeantes. [lire davantage sur les ressources génétiques]


Enfin, toute cette consommation de ressources naturelles s’accompagne d’un énorme gâchis : environ un tiers de la production alimentaire est perdue ou gaspillée, et une partie de ce gaspillage concourt doublement à la pollution de notre environnement [lire davantage sur le gaspillage]



Comment en sommes-nous arrivés là ?


Il est important de se poser la question de pourquoi et comment on en est arrivé à une situation aussi inquiétante.


Du point de vue des idées et des principes, la cause principale de la situation qui vient d’être décrite est que notre système économique :


  1. Donne une place centrale à la propriété et aux intérêts privés, individuels, qui, depuis l’époque d’Adam Smith (1723-1790), sont considérés comme les ressorts essentiel de l’économie, et à la priorité donnée à l’accumulation individuelle de richesses dans le temps le plus court possible. Selon ce principe, laisser libre cours aux égoïsmes individuels contribue davantage au bien social que tout effort entrepris (par l’État notamment) pour améliorer les conditions sociales de la population

  2. Repose essentiellement sur des mécanismes de marché où toute innovation «rentable» est considérée comme un progrès et où les coûts environnementaux ne sont pas pris en compte. Ceci implique qu’une partie importante des coûts du système agroalimentaire mondial - coûts environnementaux et de santé notamment - ne sont pas pris en charge par les divers opérateurs des filières alimentaires car ils ne sont pas intégrés dans les mécanismes de marché. Ce qui vaut pour les coûts vaut également pour les bénéfices éventuels (externalités).

  3. Donne une préférence au présent plutôt qu’à un avenir plus lointain et incertain

  4. Accorde peu d’importance à la distribution équitable des bénéfices de la croissance économique.


Il est assez clair que ce point de vue est en opposition flagrante avec la notion de durabilité, qui est apparue au cours des trente-cinq dernières années, et qui repose sur :


  1. Une perception du temps dans la longueur que ce soit du point de vue collectif et social que du point de vue individuel (quelles implications pour moi à terme ? sur ma situation économique ? ma santé ?)

  2. La notion d’équité intergénérationnelle.


Du point de vue historique, c’est Justus Liebig (1803-1873) qui a été à l’origine de l’idée de répandre des engrais minéraux sur les cultures, après avoir constaté que les cendres de plantes qu’il avait incinérées contenaient de l’azote, du phosphore et du potassium. C’était au moment où l’industrie, et notamment l’industrie chimique, commençait à se développer, et où l’agriculture représentait encore les deux tiers de l’économie dans une pays comme la France. Ce n’est cependant qu’après l’invention par Fritz Haber (1868-1934) du procédé qui a permis, moyennant une forte consommation d’énergie fossile, de fixer l’azote de l’air, que s’est développée la fabrication d’engrais chimiques de synthèse (urée et ammonitrate notamment). Par ailleurs, la production de ces engrais chimiques utilisait comme précurseurs des produits qui servaient également de précurseurs pour la production d’explosifs (TNT, nitroglycérine) et de gaz toxiques (ypérite).


Au cours des guerres, et notamment lors de la Seconde guerre mondiale il y eut un fort développement de la production d’explosifs. Aux États-Unis, on construisit 18 grandes usines chimiques productrices d’explosifs entre 1939 et 1945, et, à la fin de la guerre, se posa la question de leur reconversion. La solution fut vite trouvée, et on les réorienta vers la production d’engrais chimiques azotés. Pour leur trouver des débouchés, les États se lancèrent dans une politique de promotion et de soutien à l’utilisation d’engrais chimiques qui eut du succès notamment en Europe qui souffrait alors de pénurie et où la consommation alimentaire était rationnée. C’est ainsi que les engrais de synthèses entrèrent dans la pratique quotidienne des paysans européens et nord-américains. Au cours des années 1950 et 1960, grâce à la promotion de la révolution verte, les engrais de synthèse entrèrent également dans le quotidien de millions de producteurs des pays du Sud, notamment en Asie. En même temps, les compagnies de l’agrochimie diversifièrent leurs produits et proposèrent aux paysans un choix de plus en plus diversifié de substances de synthèse qui pouvaient être utilisés comme pesticides, fongicides et herbicides. La demande pour ces produits augmenta d’autant plus que l’utilisation d’engrais augmentait la vulnérabilité des cultures aux ravageurs et aux maladies.


Parallèlement à ce processus, s’est opéré le développement de l’industrie agroalimentaire, encouragé par l’urbanisation de la population accompagnant l’industrialisation progressive de l’économie des pays riches. Très vite, encouragée notamment par la position sur la nutrition de scientifiques influents tels que Linus Pauling (importance des vitamines et minéraux, utilité des compléments alimentaires), s’est développée une chimie de l’alimentaire qui a abouti à la production de centaines, voire de milliers d’additifs alimentaires divers qui sont souvent présentés, sans preuves scientifiques, comme favorables à notre santé.


Notre système alimentaire mondial ‘moderne’ tel que nous le connaissons s’est ainsi mis en place petit à petit, encouragé par des politiques économiques volontaristes.





Que savons-nous sur les implications qu’a l’absorption continuelle de tous ces produits sur la santé humaine ?


Peu de choses, en vérité. Et pendant longtemps, cela n’entrait ni dans les préoccupations des consommateurs ni dans celle de la puissance publique. Une réglementation sur les produits alimentaires avait bien été mise en place dès le début du 20e siècle, en France, mais c’était essentiellement en vue de lutter contre la fraude. Ce n’est qu’à partir de la fin des années 80 et à l’occasion des affaires de contamination de l’alimentation par la dioxine que la législation s’est véritablement intéressée à la protection des consommateurs.


Des normes alimentaires ont peu à peu été établies dans le but d’éviter des conséquences négatives sur la santé des consommateurs. Ces normes, bien qu’informées par des résultats scientifiques, notamment des tests de toxicité effectués sur des animaux, sont cependant davantage l’expression de rapports de force entre les entreprises les fabricants, les associations de consommateurs et les pouvoirs publics. Au niveau international, pour ce qui concerne l’alimentation, c’est dans le cadre du Codex Alimentarius que ces normes sont négociées et elles ont été reprises et ont reçu un caractère légal et contraignant au moment de la création de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) par l’intermédiaire de l’Accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires. Peu à peu, s’est aussi imposé, surtout en Europe, le principe de précaution. Des agences de sécurité des aliments ont été créées au niveau de l’Union Européenne (Autorité européenne de sécurité des aliments - EFSA) et dans les pays (pour la France : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail - ANSES).


Mais ce système réglementaire, pour utile qu’il est, n’en comporte pas moins des failles inquiétantes qui ont été révélées au grand public à l’occasion de l’étude faite par le professeur Séralini et son équipe sur la toxicité du maïs transgénique NK 603 de Monsanto, en 2012 [lire]. Cette étude a en effet montré que les protocoles utilisés par les études de toxicologie dans l’Union européenne, à la base de l’approbation de nouvelles substances, comportent des faiblesses notables :


        1. La durée des tests effectués est trop courte pour détecter les effets négatifs éventuels des produits concernés (90 jours)

        2. Les études de toxicologie sont menées sous la responsabilité des industriels qui veulent mettre le produit testé sur le marché et sans que les résultats de toutes les expériences soient forcément accessibles à la communauté scientifique.


D’autres faiblesses de ces protocoles comprennent notamment:


        1. La non prise en compte de l’effet combiné que pourrait avoir la présence simultanée de plusieurs produits sur la santé des consommateurs. L’effet de chaque produit est analysé séparément, alors que dans la réalité, les consommateurs sont exposés à des cocktails de produits dont l’effet peut être bien supérieur à la somme des effets de chaque produit pris individuellement

        2. Le problème particulier posé par les perturbateurs endocriniens, présents dans certains aliments provenant de l’industrie agroalimentaire et dont les effets se font sentir à partir de l’absorption de micro-doses

  1. Les doutes que l’on peut avoir sur l’indépendance des organismes de certification, et notamment celle de l’EFSA. En effet, des articles de presse ont remis en cause cette indépendance en raison de liens parfois étroits existant entre certains de ses experts ou dirigeants et les industriels ou les lobbys de l’agroalimentaire

  2. Pour l’instant, seule une petite partie des produits entrant dans notre alimentation ont été véritablement testés. D’une façon plus générale, parmi les quelques 90 millions de produits chimiques qui nous entourent, seuls environ 30.000 ont été testés à ce jour (pour en savoir plus consulter le site du programme européen REACH).


Ces faiblesses remettent en cause la crédibilité du système de régulation et de protection en place.



L’effort à produire pour remettre en ordre le système de régulation et de protection en place en vaut-il la peine ?


Il n’y a malheureusement que peu d’études d’envergure qui permettent de se faire une idée de l’impact qu’a l’utilisation des engrais de synthèse, pesticides et additifs alimentaires sur la santé humaine et sur l’environnement.


Les quelques études très partielles disponibles indiquent cependant que cet impact peut être très important et peut entrainer des coûts considérables.


Ainsi, une étude du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) sur le coût de l’utilisation de pesticides dans 37 pays d’Afrique sub-saharienne estimait qu’il en coûtait environ 4,4 milliards de dollars en 2005, soit plus de 4% de la valeur de la production agricole. Ce montant était projeté pour atteindre près de 60 milliards de dollars, en coûts cumulés sur la période 2005-2014 et 97 milliards de dollars pour la période 2005-2020. Il est à noter que cette estimation ne couvre que les coûts encourus par les producteurs agricoles en termes de jours de travail perdus dans l’agriculture, de frais de traitements médicaux et d’hospitalisation encourus par les agriculteurs. Ces estimations ne tiennent donc compte ni des pertes en vies humaines, ni des effets sur les consommateurs, ni de la dégradation de l’environnement comme la diminution du nombre d’abeilles, etc. [lire en anglais]





Une autre étude datant de 2003 et portant sur les États-Unis, où la réglementation sur l’utilisation des pesticides est probablement plus stricte qu’en Afrique, estime qu’annuellement les principaux coûts économiques et environnementaux dus à l’utilisation des pesticides sont de l’ordre de : 1,1 milliard de dollars pour la santé publique, 1,5 milliard de dollars pour la création de résistance aux pesticides chez les ravageurs, 1,4 milliards de dollars de pertes de cultures dues aux pesticides, 2,2 milliards de dollars de pertes en oiseaux et 2 milliards de dollars en contamination de l’eau. Le coût total de l’application des pesticides est estimé à 10 milliards de dollars, soit un ordre de grandeur comparable au prix payé par les producteurs pour les pesticides appliqués. Ce montant correspond environ à 10% de la valeur total de la production végétale. [lire en anglais]


Le Rapport de la Rapporteuse spéciale sur le droit à l’alimentation (2017) souligne la menace que constitue l’utilisation massive des pesticides (y compris les herbicides) sur notre environnement et notre santé et estime que l’utilisation des pesticides occasionne annuellement environ 200 000 décès par intoxication aiguë, la plupart dans les pays pauvres où les réglementations plus souples sont moins bien appliquées.


On voit donc que le coût d’utilisation des pesticides est tout à fait considérable. Ils sont certainement d’une importance comparable à ce qui vient d’être vu, dans le cas de la France qui est le premier consommateur de pesticides en Europe, et le troisième au monde après les États Unis et le Japon. [lire] A ces coûts, il faudrait bien entendu rajouter les coûts de la pollution occasionnée par l’utilisation d’engrais chimique et la dégradation des sols qu’elle entraîne, ainsi que les coûts dus à l’utilisation de divers additifs dans notre alimentation dont les effets sont mal connus.


Tout ceci justifie amplement la remise à plat du système de régulation et des efforts soutenus qui seront nécessaires pour remplacer un système agricole et alimentaire fort utilisateur de produits chimiques par un système plus respectueux de l’environnement et de la santé humaine.



Au-delà du système de réglementation, il s’agit de réorienter les politiques agricoles et alimentaires


Il serait inefficace de remettre à plat le système de réglementation et les protocoles à suivre pour déterminer les normes à appliquer par rapport aux substances chimiques se retrouvant dans notre alimentation ou dans l’environnement, si par ailleurs les politiques économiques offrent des incitations à leur utilisation.


Ainsi, à l’heure actuelle, les politiques agricoles subventionnent l’utilisation d’intrants agricoles. En fait, plus de ressources sont dépensées pour inciter à la consommation des produits de synthèse dans l’agriculture que pour développer des techniques de production plus respectueuses de l’environnement et produisant des aliments de meilleure qualité et plus sains. Bien qu’il soit difficile d’avoir des données suffisamment désagrégées pour pouvoir donner une idée précise de ces incitations, les chiffres du tableau ci-dessous donne une idée du chemin à parcourir pour modifier l’allocation des ressources publiques en faveur d’une agriculture plus saine et plus respectueuse de l’environnement. Ces chiffres, qui proviennent de l’OCDE ou de la FAO, montrent en effet que les États dépensent bien plus pour soutenir l’utilisation d’intrants agricoles (engrais de synthèse, pesticides, etc.) que pour financer la recherche publique.  


Soutien lié à l’utilisation d’intrants agricole et dépenses de recherche agricole publique


*   Source : FAO/SPAAA 2013

** Source : OCDE 2013


Une recherche agronomique plus forte axée sur le développement de technologies plus durables permettrait aussi de proposer aux producteurs des technologies fondées davantage sur la connaissance que sur l’utilisation d’intrants commerciaux. Cela rendrait ces technologies plus facilement accessibles - car moins exigeantes en terme d’achat d’intrants agricoles - pour les producteurs les plus pauvres que les techniques dont la promotion est faite à l’heure actuelle. Voilà qui contribuerait à l’amélioration de leurs conditions économiques et au recul de la faim et de la pauvreté dans le monde, tout en améliorant la qualité de l’alimentation humaine et en protégeant notre environnement.



Materne Maetz

(décembre 2014)

(actualisé  en avril 2017)


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Pour en savoir davantage :


  1. -J. Sundaram et T. Gen, La menace catastrophique des antibiotiques dans notre alimentation, 2017

  2. -H. Elver, Rapport de la Rapporteuse spéciale sur le droit à l’alimentation, A/HRC/34/48, 2017 cité dans l’article sur lafaimexpliquee.org La production et l’utilisation des pesticides : une atteinte aux droits à l’alimentation et à la santé, 2017

  3. -Lafaimexpliquee.org, Ces grandes compagnies qui veulent notre bien... : l’amont, 2014

  4. -Lafaimexpliquee.org, La qualité des aliments et la sécurité sanitaire, 2014

  5. -Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Report on the Costs of Inaction on the Sound Management of Chemicals PNUE, Nairobi, 2013

  6. -Angelucci, F. et al. Suivi et analyse des politiques agricoles et alimentaires en Afrique. Rapport de synthèse du SPAAA 2013. Série des rapport de synthèse du SPAAA, FAO, Rome, 2013

  7. -OCDE, Politiques agricoles : suivi et évaluation 2013 - Pays de l’OCDE et économies émergentes, OCDE, Paris 2013

  8. -Lafaimexpliquee.org, 42ème Journée Mondiale de l’Environnement : une occasion pour réfléchir sur les relations alimentation, agriculture et changement climatique, 2013

  9. -Pimentel, D. Environmental and economic costs of the application of pesticides primarily in the United States, Environment, Development and Sustainability (2005) 7: 229–252 2005 (en anglais)




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Dernière actualisation:    avril 2017

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