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10 octobre 2017
1200 milliards, c’est le coût annuel estimé de la prise en charge de l’obésité d’ici 2025, si rien n’est fait pour s’attaquer à ce fléau.
Le coût du traitement des conséquences de l’obésité dans le monde dépassera les 1200 milliards chaque année si rien n’est fait pour enrayer l’épidémie, dit la World Obesity Federation (WOF - Fédération mondiale de l’obésité) alors que le monde se prépare à célébrer la troisième Journée mondiale de l’obésité (World Obesity Day) ce mercredi 11 octobre.
Quelques faits
À l’occasion de cette journée, la WOF publie quelques chiffres essentiels sur l’obésité :
•Le nombre d’adulte souffrant de surpoids et d’obésité continue de croître. Selon la tendance en cours, 2,7 milliards d’adultes souffriront de surpoids et d’obésité dans le monde d’ici 2025. (Selon l’Organisation mondiale de la santé - OMS, chaque année dans le monde entier 2,6 millions de personnes meurent à cause de troubles liés à l’obésité ou au surpoids [lire]) ;
•L’obésité frappe particulièrement l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Océanie et elle augmente partout dans le monde, y compris dans les pays pauvres et à revenu modeste ;
•L’obésité est responsable d’une part significative des maladies non transmissibles, notamment les maladies cardiaques, le diabète, les maladies du foie et beaucoup de types de cancer ;
•Le coût encouru pour traiter les maladies découlant directement de l’obésité devrait atteindre 1200 milliards de dollars d’ici 2025, à moins que l’on s’attaque à l’obésité (ce chiffre prend également en compte les coûts relatifs aux problèmes d’articulation dus à l’obésité qui peuvent nécessiter le remplacement de hanches et de genoux et des maux de dos) ;
•Investir dans la prévention, la gestion et le traitement de l’obésité peut contribuer à atteindre les objectifs fixés par l’OMS de l’arrêt de la progression de l’obésité d’ici 2025 et de réduction de 25% de la mortalité due aux maladies non transmissibles ;
•En 2014, 470 milliards de dollars ont été dépensés sur les maladies cardiovasculaires, 298 milliards sur le diabète, 350 milliards sur la dépression, 300 milliards sur les maladies du foie non liées à l’alcool et 166 milliards sur des nouveaux cas de cancer.
Ce sont les États-Unis qui doivent, de loin, payer l’addition la plus grande ; elle passera de 235 milliards de dollars en 2014 à 555 milliards, huit ans plus tard, en partie à cause du coût très élevé des soins médicaux aux E.U.. Mais tous les pays devront faire face à une augmentation très rapide des coûts qui deviendront inabordables pour la plupart d’entre eux. Au Royaume Uni, la facture passera de 19 milliards à 32 milliards d’ici 2025. En France elle augmentera aussi rapidement (voir diagramme ci-dessous).
Que faudrait-il faire ?
Selon la WOF :
•Investir dans les services de soins (y compris la couverture des soins par l’assurance maladie et la création d’équipes médicales spécialisées) pour aider les personnes souffrant d’obésité ;
•Investir dans les interventions précoces (notamment des consultations gratuites, la formation des professionnels de la santé, les services de gestion du poids) pour améliorer les taux de réussite du traitement ;
•Investir dans la prévention afin de diminuer les besoins en traitement (formation, accès à une alimentation saine abordable, loisirs actifs).
En plus, des taxes appliquées sur des aliments dangereux (riches en sucres et en graisses) peuvent aussi s’avérer efficaces [lire ici et là].
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Pour en savoir davantage
•Organisation mondiale de la santé (OMS), Obésité, page Web
•S. Boseley, Global cost of obesity-related illness to hit $1.2tn a year from 2025, The Guardian, 2017 (en anglais uniquement)
•WHO Regional Office for Europe, Using price policies to promote healthier diets, WHO, 2015 (en anglais)
Sélection d’articles déjà parus sur lafaimexpliquee.org et liés à ce sujet :
•Jomo Kwame Sundaramet Tan Zhai Gen, Recherche édulcorée, recommandations sirupeuses, 2017
•Pour réduire la consommation de sucre, le surpoids et les maladies qui leur sont liées, 2015
•Royaume Uni : une étude montre l’échec du système alimentaire britannique, 2014
•A. MacMillan, Le moment n’est-il pas venu de repenser la gestion de notre alimentation ?, 2014
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Dernière actualisation: octobre 2017