La faim, crime contre l’humanité

Plus de détails...

In Englishhttp://www.hungerexplained.org/Hungerexplained/Hunger_crime_details.html
In italianohttp://www.hungerexplained.org/Hungerexplained/Fame_crimine_dettaglie.html
 

Dernière actualisation:   avril 2014

D’après le rapport 2013 de la FAO sur la Situation de sécurité alimentaire dans le monde, il y a environ 842 millions de personnes sous-alimentées dans le monde, et ce chiffre est probablement une sous-estimation du nombre réel de personnes souffrant de la faim dans le monde. Même dans les pays riches tels que les Etats-Unis et en Europe, il y a des dizaines de millions de personnes qui ne disposent pas de suffisamment de ressources pour manger à leur faim chaque jour. Les enfants sont tout particulièrement touchés par la faim: on estime que 19 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en situation de malnutrition aiguë sévère en 2011


Le nombre de morts dus à la faim a été estimé à entre 15.000 et 20.000 par jour, un nombre équivalent à celui des victimes journalières de la Seconde Guerre Mondiale. Les deux-tiers des victimes sont des enfants. Cela signifie qu’en moins de 10 jours, la faim tue autant de personnes que le conflit en Syrie depuis son début.


Chaque année, environ 5 millions de personnes meurent car elles ne mangent pas suffisamment! Les deux tiers d’entre elles sont des enfants! Et ce désastre se produit dans un monde d’abondance où il y a plus de nourriture qu’il n’en faut pour que tout un chacun puisse manger à sa faim!


Cette situation n’est pas une fatalité. C’est le résultat de l’action humaine: elle provient d’une série de choix de politique, de la façon dont est organisé le système alimentaire mondial et de ce que nos leaders ne mettent pas l’argent là où il peut sauver le plus de vies.


Les petits producteurs qui constituent la masse des affamés sont exclus des prétendus programmes de développement et sont privés des services qui sont censés les aider à sortir de la pauvreté et de la faim (vulgarisation, finance, éducation, santé, etc.). Leurs droits sont violés (droit à la terre, à l’eau, aux forêts et à l’utilisation libre des ressources génétiques animales et végétales) et ils sont ainsi privés des ressources qui sont indispensables à leur survie et à leur développement, au profit des élites locales et des multinationales.


L’adoption du modèle économique libéral, d’abord à l’occasion de la mise en oeuvre des programmes de stabilisation et d’ajustement structurel au cours des années 80 et 90, puis des règles imposées par l’OMC, a mis les petits producteurs agricoles des pays non industrialisés dans une situation désavantageuse: ils doivent entrer en compétition avec des producteurs de pays riches très avancés techniquement et fortement subventionnés, et n’ont aucune chance de s’en sortir et de survivre correctement.


La faim est aussi le résultat du choix de ne pas prendre les décisions qui pourraient éliminer la faim quasi immédiatement. Les estimations indiquent qu’avec environ 2% de la production alimentaire mondiale, qui est abondante et plus que suffisante aujourd’hui, et à un coût de moins de 30 milliards de dollars par an il serait possible de garantir l’accès à une nourriture suffisante à l’ensemble de la population mondiale. Ce montant représente moins de 0,2% du PIB mondial, moins de 2% des dépenses militaires mondiales et environ la moitié des recettes attendues de la taxe sur les transactions financières mise en oeuvre dans les pays de l’Union européenne. Avec cet argent, on pourrait sauver des millions de vies et avoir un impact direct et positif sur la croissance économique, car on pourrait ainsi renforcer la capacité physique et intellectuelle des personnes affamées et les rendre mieux capables de contribuer et bénéficier davantage du développement économique.


Même dans les pays qui reconnaissent le Droit à l’Alimentation, la situation ne s’est guère améliorée de façon significative, ce qui démontre que d’adopter une loi n’est pas suffisant pour s’assurer que les actions nécessaires sont mises en oeuvre.


Si nous voulons que les choses changent et que la faim soit réellement éliminée, nous devons obliger les décideurs à agir et les mettre face à leurs responsabilités. S’ils n’agissent pas, ils devront en subir les conséquences.


Aujourd’hui, bien des crimes sont reconnus, au niveau international, en tant que crimes contre l’humanité. Mais ne pas faire tout son possible pour sortir ses concitoyens de la faim, le plus grand de tous, celui qui fait le plus de victimes, des millions chaque année, ne l’est pas.


Ceci doit changer. Demandons au Secrétaire général des Nations Unis, Ban Ki-moon, de faire le nécessaire pour que cela change et que ce crime soit enfin reconnu comme crime contre l’humanité de façon à ce que les dizaines de millions de personnes, qui risquent de mourir au cours des 10 années à venir, soient sauvées.



---------------------------

Si vous voulez avoir davantage d’informations, consulter www.lafaimexpliquee.org:

  1. -sur les faits et chiffres sur la faim dans le monde

  2. -sur la faim et l’exclusionDétails.pdf

  3. -sur le non respect du droit des communautés rural sur les ressources naturelles

  4. -sur les causes de la faim

  5. -sur les solutions pour en finir durablement avec la faim



Télécharger cette page: Details la faim crime.pdf

Pour vos commentaires et réactions: lafaimexpl@gmail.com

Dites à Ban Ki-moon que

la faim est un crime contre l’humanité