12 mai 2017

Que peut offrir la FAO au monde dans le domaine des politiques agricoles et alimentaires ?

Créée le 16 octobre 1945 dans la ville de Québec, quelques jours avant la création des Nations Unies (le 24 octobre 1945), l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO/OAA) est l’agence des Nations Unies spécialisée dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation. Selon le principal rôle assigné à la FAO, elle « réunit, analyse, interprète et diffuse tous renseignements relatifs à la nutrition, l’alimentation et l’agriculture » avec pour objectif de « contribuer à l’expansion de l’économie mondiale et de libérer l’humanité de la faim ». (Acte constitutif)

Avec un budget prévu d’environ 2,1 milliards de dollars (période 2016-2017) et en considérant qu’il y a au moins 800 millions de personnes sous-alimentées dans le monde [lire], il est évident que la FAO doit utiliser des moyens indirects pour libérer le monde de la faim, puisque ses ressources très limitées ne lui permettent pas d’avoir un impact réel par la réalisation d’actions et d’investissements sur le terrain. La création de connaissances sur les questions agricoles et alimentaires, le conseil en matière de politiques agricoles et alimentaires au niveau global, régional et national et l’orientation des investissements dans l’agriculture et l’alimentation effectués par d’autres, qu’ils soient publics ou privés, sont les trois leviers que l’Organisation peut utiliser pour atteindre les objectifs qui lui avaient été assignés en 1945 et qui restent (malheureusement) valables aujourd’hui.

En tant que partie du système des Nations Unies, la FAO est considérée par certains comme une énorme bureaucratie inefficace. Il est cependant utile de comparer les ressources dont dispose la FAO qui travaille pour le monde entier, avec celles mobilisées par d’autres organisations. Prenons par exemple le cas de l’administration en charge de Paris. Le budget de la FAO représente moins de la moitié de celui de la Ville de Paris. La FAO emploie environ 3200 personnes, à rapprocher des plus de 50000 dans le cas de la capitale française. Il est aussi utile de se souvenir de l’opinion formulée dans le rapport de l’évaluation externe indépendante menée sur la FAO il y a dix ans qui concluait que le monde avait besoin de la FAO et que « si la FAO disparaissait, il faudrait la « réinventer » en grande partie »

Un portail internet récemment inauguré sur Appui aux politiques et gouvernance donne des informations sur comment la FAO envisage son travail dans ce domaine essentiel. Il entre aussi dans le détail des 27 principaux thèmes de politiques sur lesquels l’Organisation travaille, éclaire les activités de la FAO sur la gouvernance et les principaux mécanismes auxquels elle participe. Le portail présente également des ressources utiles sur différents sujets liés au travail de la FAO sur les politiques, et qui peuvent servir aux professionnels, aux universitaires et à un public très large.

Un portail très intéressant que toutes et tous sont invités à consulter.

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Pour en savoir davantage :

1. •FAO, Appui aux politiques et gouvernance, portail internet, 2017
   

Pour vos commentaires et réactions: lafaimexpl@gmail.com

Dernière actualisation:    mai 2017