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Dernière actualisation: novembre 2012
20 novembre 2012
74% des français estiment que l’aide au développement est utile mais pas suffisante au vu des enjeux
Un sondage réalisé par IPSOS pour l’AFD sur 1007 personnes de plus de 15 ans, révèle que près de la moitié des français trouvent qu’il faudrait augmenter la part de l’aide au développement dans le budget national.
Alors que les 3/4 des français pensent que l’aide n’est pas suffisante, ils sont partagés sur son efficacité et inquiets du niveau de corruption dans les pays bénéficiaires. Près de 60% des personnes interrogées estiment que l’Afrique au Sud du Sahara devrait avoir la priorité.
La lutte contre la pauvreté et la faim vient en tête des objectifs de l’aide selon les français, suivie de la promotion de la démocratie et des droits de l’homme et de l’aide à la croissance économique. 87% des sondés estiment que la protection de l’environnement est un moyen de se développer tout en préservant les ressources naturelles.
Ils font plus confiance aux ONG et associations pour mener à bien l’aide de façon efficace et impartiale, mais trouvent que les organisations internationales ont plus de légitimité pour intervenir.
Seuls 18% des français trouvent qu’en période de crise, les ressources allouées à l’aide dans le budget national devraient être réduites, et la moitié d’entre eux pensent que les recettes de la Taxe sur les Transactions Financières devraient en priorité servir à lutter contre la pauvreté et les grandes pandémies.
Rappelons ici que l’aide au développement octroyée par la France se montait à un peu plus de 10 milliards de dollars en 2010, à comparer au total de l’aide donnée par les pays de l’OCDE (160 milliards de dollars). Cette aide représentait à peine 0,46% du PIB, alors que des engagements avaient été pris pour amener ce pourcentage à 0,7% (En Europe seuls le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suède respectaient cet engagement en 2010).
Source: OCDE
Sur le total de l’aide française, seul 3,7% allaient à l’agriculture, la forêt et la pêche (6,2% au plus fort de la crise alimentaire de 2008). L’aide alimentaire représente moins de 1% du total et moins de 2% des ressources transitent par les ONG.
Voilà des chiffres qui montrent le chemin à parcourir pour que l’aide française soit conforme aux priorités des français telles qu’elles sont révélées par l’enquête IPSOS.
Lire « Les Francais et l’aide au développement» (IPSOS/AFD)
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