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Dernière actualisation: mars 2013

11 février 2013



Le système international de recherche agronomique se mobilise pour lutter contre la faim


Réunis à Hyderabad en Inde, au siège d’ICRISAT (Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides) les dirigeants de l’ICRISAT, de l’ICARDA (Centre international de recherche agricole pour les zones arides) et du CIAT (Centre international pour l’agriculture tropicale) ont lancé deux programmes de recherche sur les «cultures orphelines», c’est à dire les céréales sèches (mil, sorgho et orge) et les légumineuses (pois chiche, haricot, haricot niébé, arachide, féverole, lentille, pois d’Angola et soja). Ces cultures qui sont en général résistantes à la sécheresse, font vivre des millions de paysans, souvent pauvres, qui n’ont pas accès à l’irrigation.


Ces deux programmes (Légumineuses et Céréales sèches) de recherche du CGIAR (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale) bénéficieront d’un budget total de 225 millions de dollars sur trois ans (environs 165 millions d’euros).


Les légumineuses sont souvent considérées comme la viande des pauvres. Leur association avec les céréales sèches permet de produire une alimentation équilibrée pour les familles des producteurs. Elle exploite aussi la complémentarité entre ces deux groupes de plantes, les légumineuses étant capables de fixer l’azote de l’air, enrichissant ainsi la terre et créant par la même les conditions de fertilité indispensables à la réussite de la culture des céréales.


Les objectifs ambitieux du programme sur les légumineuses, qui est prévu pour une période de 10 ans, est d’augmenter de 20% la production de 300 millions de petits producteurs dont les bénéfices futurs sont estimés à 4,5 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros) grâce à une augmentation de la production de 7,1 millions de tonnes et une économie d’engrais,du fait de la fixation naturelle d’azote.


Pour sa part, le programme sur les céréales sèches s’est fixé un objectif d’augmentation d’au moins 16% de la production en 10 ans, ce qui créera une augmentation de la production de 11 millions de tonnes (environ 2 milliards d’euros) ainsi qu’un accroissement des disponibilités d’alimentation et de fourrage pour les animaux d’une valeur estimée à environ 10 milliards de dollars (7,4 milliards d’euros).